vendredi 28 octobre 2011

Observer pour comprendre, et bien éduquer

Dès sa naissance et jusqu’à son envol dans le monde des adultes, l’enfant a besoin d’affection, d’Amour, d’attention, mais pas uniquement… Je m’explique ;
« L’homme est un animal social » (Aristote)
L’être humain a la capacité d’évoluer naturellement dans son environnement, et contrairement aux idées reçues, la socialisation (ou sociabilisassions) de l’être humain est innée, et ne s’acquiert ni à l’école ni dans toutes autres institutions. Lorsque nous l’avons compris, nous reprenons « nos droits » et pouvons redevenir un acteur actif dans l’éducation de nos enfants, et, pour certains parents, dans leur instruction ! Avoir confiance en soi, et en ses capacités d’écoute et d’observation est primordial, que ce soit pour la santé physique et psychique de notre descendance.
L’enfant est un être à part entière, doué d’une intelligence, et qui a besoin d’être accompagné pour accéder à l’autonomie. Les parents, éducateurs, instituteurs ou autres adultes de référence, ont un rôle d’Observateurs afin d’encadrer l’enfant sans interférer dans son évolution naturelle, ni l’obliger au résultat ! Notre but devrait être d’observer l’enfant afin de l’aider à accéder à ses besoins (dès qu’il naît et jusqu’à l’âge de la maturité). Tel est l’enseignement de Maria Montessori ! De précieux conseils qui vous permettront de comprendre vos enfants, et les voir s’épanouir naturellement.
En tant qu’adulte, nous avons le devoir de maintenir des limites ! Mais imposer des limites ne signifie nullement refréner les élans naturels de l’enfant, ni les activités qu’il entreprend spontanément tant qu’il n’y a pas de danger pour lui (ou pour une tierce personne) et qu’il n’endommage rien. Il faut continuellement l’observer afin de le comprendre, et de l’aider à grandir, à évoluer, à apprendre… L’observation est un outil que l’on ne doit pas négliger, et dont on doit se servir continuellement pour que l’enfant apprenne à se faire confiance (puisque vous lui faite confiance en n’intervenant pas tout en le regardant), mais également prenne du plaisir dans l’apprentissage de la vie, se sente accompagné, respecté et aimé !
Pour conclure, l’observation peut devenir un art, un plaisir, si on s’accorde le temps de le faire dans un environnement calme et ordonné ! C’est une des clés du bonheur pour vos enfants, et ça en fera, inchaALLAH, des êtres épanouis et heureux !

vendredi 21 octobre 2011

Guide pour résoudre les problèmes comportementaux des enfants d’âge préscolaire

Votre enfant a-t-il des problèmes de comportement? Savez-vous toujours comment réagir ou comment corriger le problème?

Vous trouverez dans ce guide des fiches qui traitent des causes de ces comportements indésirables chez le jeune enfant. Les fiches expliquent également comment observer l'enfant et créer un environnement positif favorisant les comportements convenables.

L’ENFANT QUI LANCE DES OBJETS AUX AUTRES
Définition
L’enfant qui lance des objets aux autres est celui qui lance délibérément un objet à une autre personne dans le but de lui faire mal.         
Quoi faire ?
Il est suggéré d’appliquer les trois mesures qui suivent.
  • Prévenez autant que possible les incidents.
    En observant l’enfant, essayez de déterminer ce qui l’incite à lancer des objets et les moments où il passe à l’acte. Par exemple, dans certains cas, un désaccord, verbal ou non verbal, avec un autre enfant peut être le signe annonciateur de l’incident.
      
    Essayez d’intervenir à temps pour empêcher les incidents, et suivez cette procédure :
    1. Placez-vous devant l’enfant de façon à servir d’écran entre sa cible et lui.
    2. Prenez-le calmement par les avant-bras de façon à limiter sa liberté de mouvement.
    3. Une fois qu’il est calmé, lâchez prise ou prenez-le dans vos bras.
  • Apprenez à l’enfant à se libérer de façon systématique de sa colère ou de sa frustration sans agressivité.
    Il importe d’empêcher l’enfant de faire mal aux autres, mais aussi de lui apprendre à réagir autrement que par l’agression. Une fois qu’il est calmé, prenez le temps de parler avec lui de ce qui s’est passé :
    1. Dites : « Qu’est-ce qui ne va pas? » Si vous avez vu ce qui s’est passé avant que l’enfant se mette en colère, aidez-le à verbaliser la situation. Bien que vous ayez pris l’initiative, veillez à ce qu’il verbalise lui-même le problème.
    2. Dites ensuite : « Je me demande ce que nous pouvons faire pour résoudre ce problème. » Laissez à l’enfant le temps de proposer une solution. Félicitez-le si elle est acceptable. Sinon, dites simplement : « Et à part ça, que pouvons-nous faire? »
    3. Si l’enfant ne propose aucune solution, c’est à vous d’en suggérer une. Proposez-lui un jeu de rôles et dites : « Supposons que je suis ton camarade et que tu veux le camion avec lequel je suis en train de jouer. » Faites semblant de jouer avec un camion, puis ajoutez : « Qu’est-ce que tu vas me dire? » Aidez-le à formuler une suggestion acceptable. Répondez-lui comme si vous étiez le camarade. Acceptez de partager le camion.
    4. À la fin du jeu de rôles, complimentez l’enfant puis aidez le à trouver une activité.
    5. Il faudra sans doute plusieurs semaines pour en arriver à un bon résultat. Rappelez-vous cependant que vous êtes en train d’enseigner à l’enfant une nouvelle façon de réagir à des sentiments qui provoquaient auparavant une réaction agressive de sa part.
Une fois que l’enfant aura appris qu’il y a d’autres moyens de réagir à la colère et à la frustration et qu’il se prêtera facilement au jeu de rôles, passez à l’étape suivante :
    1. Dites : « Qu’est-ce qui ne va pas? » À ce stade, l’enfant aura sans doute appris à expliquer pourquoi il est en colère.
    2. Une fois qu’il aura formulé le problème, demandez-lui ce qu’il compte faire pour le résoudre. Félicitez-le pour les suggestions appropriées.
    3. Dites-lui que vous aimeriez qu’il fasse ces suggestions à l’autre enfant.
    4. Accompagnez l’enfant et encouragez-le à résoudre le problème de façon amicale. Au besoin, intervenez subtilement pour assurer le succès de la démarche. Il importe que l’enfant réalise que les solutions que vous lui avez enseignées donnent effectivement de bons résultats.
    5. Complimentez les deux enfants pour leur coopération.
  • Ayez recours à l’isolement chaque fois que l’enfant lance un objet à quelqu’un.
    Assurez-vous que l'enfant visé va bien. Dans le cas contraire, donnez-lui l'attention et les soins appropriés.
      
    Emmenez tranquillement l’enfant vers le coin d’isolement et dites-lui sur un ton calme mais ferme : « Je ne te permets pas de faire mal aux autres enfants. Tu vas t’asseoir ici jusqu’à ce que je te donne la permission de te lever. »

    Tout au long de la période d’isolement, évitez d’adresser la parole à l’enfant ou de le regarder.

    Ramassez l’objet et remettez-le à sa place. Ne demandez pas à l’enfant de le faire, vous risqueriez de provoquer un affrontement. Il importe de lui enseigner qu’il est inadmissible de faire mal aux autres enfants et non de lui apprendre à remettre chaque objet à sa place, chose importante certes, mais que vous pourrez lui enseigner à un autre moment, dans un contexte plus approprié.

    À la fin de la période d’isolement, rejoignez vite l’enfant et dites-lui : « Tu peux te lever maintenant. » 

    Pas de sermons. L’enfant sait très bien pourquoi il a été isolé. Pour l’orienter vers un comportement constructif, suggérez-lui de prendre part à une activité.
Renseignements utiles
  • L’enfant libère sa colère ou sa frustration dans l’acte qu’il commet et réussit du même coup à attirer sur lui l’attention des adultes.
  • C’est souvent parce qu’il éprouve de la difficulté à verbaliser ses sentiments ou à exprimer ce qu’il ressent que l’enfant décharge sa colère ou sa frustration en lançant des objets. C’est pourquoi l’adulte doit l’aider à résoudre le problème et non accorder de l’attention à son comportement négatif. 
L’ENFANT QUI REFUSE DE PARTAGER
Définition
Un enfant qui refuse de partager ne permet pas à ses camarades d’utiliser le matériel de jeu ou les jouets qu’il emploie ou qui se trouvent à proximité de lui. Il dira par exemple aux autres enfants que tous les blocs sont à lui, même s’il n’en emploie que quelques-uns.         
Quoi faire ?
  • Modifiez l’environnement matériel de façon à faciliter le partage.
    Il est important de prévoir un matériel abondant. Les enfants partagent plus facilement quand ils ne se sentent pas constamment contraints de défendre leur espace et leur matériel.
  • Aidez systématiquement l’enfant à apprendre pourquoi il faut accepter de partager et de quelle manière on doit le faire.
    La surveillance exercée par les adultes est un facteur contrôlable qui permet de faciliter le partage. Lorsque chaque enfant dispose d’un matériel distinct, comme un casse-tête, la question du partage ne se pose pas; par contre, lorsqu’il s’agit de faire une construction avec des blocs ou de réaliser un collage avec des éléments mis à la disposition de tous, l’intervention d’un adulte s’avérera sans doute essentielle. 

    Structurez les situations où l’enfant est appelé à faire l’expérience du partage. Par exemple, peu de temps après le début d’une activité, prenez l’enfant par la main et emmenez-le vers un autre enfant, puis dites à ce dernier : « Est-ce qu’on peut jouer avec toi? Nous aimerions partager le jouet avec lequel tu t’amuses. » Restez auprès des deux enfants pendant quelques minutes. Faites plusieurs commentaires au sujet du partage et du plaisir qu’il procure. Mettez l’accent sur la valeur positive du partage.
  • Renforcez le partage spontané.
    Complimentez l’enfant chaque fois qu’il accepte de partager les choses avec d’autres. Il importe de montrer à l’enfant que vous appréciez son comportement.
  • Réglez le cas où l’enfant refuse de partager.
    La façon dont vous réglerez la situation aura un effet considérable sur l’attitude future de l’enfant à l’égard du partage. Il importe donc de présenter le partage comme une expérience positive. Chaque fois que l’enfant refuse de partager quelque chose avec un pair, faites ce qui suit :
    1. Approchez-vous des deux enfants et dites « Qu’est-ce qui ne va pas? »
    2. Reformulez tout haut le problème décrit par les enfants. Dites par exemple : « Luc, tu aimerais avoir quelques-uns des moules pour découper la plasticine. Et c’est toi, Marc, qui les avais le premier. Et tu veux les garder, n’est-ce pas? Je me demande comment on pourrait arranger tout ça. »
    3. Encouragez les enfants à vous aider à trouver des solutions. Encouragez surtout celui qui refuse de partager. Si l’un d’entre eux a une bonne idée qui amène une solution acceptée par les deux, complimentez-les pour leur bon comportement. 
Renseignements utiles
  • Le refus de partager est caractéristique d’un certain stade du développement de la plupart des enfants.
  • Les petits de deux ou trois ans ne partagent pas spontanément.
  • L’enfant de deux ans doit d’abord faire l’apprentissage de ce qui lui appartient, c’est-à-dire du « ce qui est à moi  ». Ce n’est que plus tard qu’il lui faudra comprendre que son camarade a, lui aussi, des choses qui sont « à lui ». La compréhension de la notion de propriété est nécessaire à l’apprentissage du partage.
  • Les enfants s’attachent parfois à un objet sécurisant, par exemple un animal en peluche, une poupée, une couverture. Il ne faut pas leur demander de le partager. Au contraire, l’adulte doit au besoin protéger le droit d’un enfant à la possession exclusive d’un tel objet. 
  • Pour qu’un enfant accepte de partager avec d’autres, il faut d’abord qu’il éprouve un sentiment de sécurité en ce qui concerne les objets qui lui appartiennent. En d’autres termes, il faut qu il soit certain que ces objets sont et seront toujours à lui, même si quelqu’un d’autre s’en sert.
  • Les choses se compliquent lorsque l’enfant va dans un service de garde, où, à peu d’exceptions près, les choses n’appartiennent pas à un individu en particulier, mais à tout le monde.
  • À partir de l’âge de trois ans et demi ou quatre ans, les enfants doivent s’exercer à partager. 
  • Les enfants de quatre ou cinq ans doivent reconnaître que les autres ont aussi des droits. L’enfant n’apprend à partager que s’il s’y exerce et s’il y est aidé par les adultes.

0-7 ans, ces crises qui font grandir


Rébellion, impertinence, désobéissance... de façon épisodique, nos petits nous font "une crise"... une expression qui veut bien dire ce qu’elle veut dire !
Pour calmer le jeu, les psys nous rappellent que nos enfants ont besoin de ces périodes de rupture pour grandir. Car pour affronter l’inconnu, il faut pouvoir renoncer à ce qui est acquis, "familier".
Pourquoi et à quel âge les enfants s’opposent-ils autant à leurs parents ? Quelles sont les autres manifestations des "crises qui font grandir" ? Comment y faire face ?
Pour le savoir cliquez sur le lien suivant : 

http://les-maternelles.france5.fr/?page=dossier&id_dossier=862&id_article=31160&onglet=video